Les inscriptions
Contrairement à l'année dernière, la mise en vente des billets a été confiée à un organisme indépendant. Les tarifs sont les suivants :| 1 journée | 2 journées | Tarif adhérent Unification | 300 F | 473 F | Tarif non adhérent Unification | 330 F | 550 F |
Ces tarifs comprennent les frais de réservation (10% du prix). Les billets comprennent
l'entrée de l'Espace Reully ainsi qu'au moins une signature par acteur.
Pour acheter vos billets vous pouvez utiliser les circuits suivants :
Pour les non-adhérents et les adhérents :
- Achat en ligne sur le site de France Billet
- Par Minitel : 3615 Billetel (2,23 F la minute)
- Par Téléphone : 0 892 692 694 (2,23 F la minute)
- FNAC
- Carrefour (accueil "spectacles")
Les adhérents peuvent profiter des tarifs adhérents sur les circuits suivants :
- FNAC
- Carrefour (accueil "spectacles")
Le tarif adhérent est réservé aux membres de Unification dont la carte est valide au jour de l'achat et au jour de la Convention.
Pour en savoir plus et avoir les dernières informations, rendez-vous tous sur le site officiel de la convention :
Site officiel de la convention
Ce qu'il s'est passé
Arrivé de bonne heure samedi matin, ma première impression a été
assez négative. Le hall d'entrée ne présentait aucune différence
avec l'année précédente : peu de décorations, des murs restés
blancs, avec assez peu d'affiches, de posters etc ... Seule exception : une frise sur tout
un mur, présentant les vaisseaux créés par l'entreprise Sci-Fi Art, qui
a également réalisé les clips vidéo d'ouverture de la convention.
Ma mauvaise impression s'est vite confirmée en voyant la "dealer room", réservée
au merchandising Star Trek : Peu de choix, peu de stands et un stock visiblement très
insuffisant : au bout de qulques heures, il était impossible d'acheter un combadge digne de
ce nom et le dimanche, à 15h, les trois quarts des stands avaient remballé et
étaient partis !
Malheureusement, les mauvaises nouvelles n'allaient pas s'arrêter là :
Richard BIGGS (le docteur Franklin dans Babylon 5), Garrett WANG (Enseigne Harry Kim dans Voyager),
et Lisa Howard (Lili Market dans EFC) s'étaient désistés au dernier moment.
Et pour couronner le tout, certains sponsors se sont également désistés
au dernier moment : les PC destinés à montrer les sites Star Trek pendant la convention
ne sont jamais arrivés.
Voilà pour le bilan négatif de cette convention qui a tellement déçu
les organisateurs eux-mêmes qu'ils ont décidé que la prochaine ne se tiendrait
que dans deux ans. Passons maintenant aux côtés positifs. Tout d'abord, je veux
une fois encore féliciter les infographistes de Sci-Fi Art : les animations en images de
synthèse qui ont fait l'ouverture de la convention étaient très belles et
d'aussi bonne qualité que l'année dernière. Bravo aussi aux organisateurs
d'avoir préparé un système de traduction simultanée avec un casque :
cela a permis à ceux qui ne comprennent pas l'anglais de pouvoir suivre les discours des
acteurs et cela a permis de ne pas déranger ceux qui comme moi comprennent très
bien en V.O. et n'ont pas envie de tout entendre en double. Enfin, bravo aux actrices qui ont
remplacé les absents au pied levé : Celeste Yarnall et Julie Caitlin Brown
Les invités
Richard Arnold
C'est l'un des tout premiers fans de Star Trek : il connaît tout sur la série originale et la nouvelle génération, à tel point qu'il est surnommé "l'encyclopédie vivante". Jusqu'à la mort de Gene Roddenberry, il était conseiller officiel sur la cohérence et la continuité des épisodes. Aujourd'hui encore, il peut être appelé n'importe quand par un acteur ou un scénariste pour un conseil sur un détail. Cette année encore, il a raconté quelques anecdotes sur des tournages ou sur des évènements. Ainsi, il a été contacté par Patrick Stewart pour qui les scénaristes avaient écrit une scène qui aurait fait hurler les fans : dans l'épisode "Conspiracy" (TNG) il devait serrer la main d'un ambassadeur Vulcain au lieu d'effectuer le traditionnel salut Vulcain. Richard a également expliqué pourquoi les deux dernières séries (DS9, Voyager) sont si différentes des deux premières (TOS, TNG). Les deux premières suivent la philosophie de Gene Roddenberry selon laquelle l'Homme évolue de manière positive au cours du temps : dans 400 ans l'homme sera meilleur qu'aujourd'hui. DS9 et Voyager sont postérieures à la mort de Gene Roddenberry et suivent la philosophie de Rick Berman : quelque soit l'époque, l'Homme reste fondamentalement le même, seul le vernis de civilisation s'épaissit. Cette vision est particulièrement présente dans DS9 dans des épisodes comme "The siege of AR-558"(DS9).
Celeste Yarnall
Elle est un personnage principal de l'épisode "The Apple/La Pomme" (STC) et a raconté comment se déroulait un tournage sur le plateau de la série classique. On apprend notemment que sur les tournages, William Shatner (Kirk) et Leonard Nimoy (Spock) étaient très complices et aimaient jouer au "gentil/méchant". Ainsi, Leonard Nimoy, gardait constamment, un air sérieux et fermé, ce qui, avec le maquillage vulcain, effrayait particulièrement les jeunes actrices. William Shatner, au contraire, jouait le gentil et offrait sa "protection". Il était extrêmement dragueur et cherchait toujours une raison pour venir dans la loge des jeunes actrices comme Celeste, prétextant une panne de courant dans la sienne, ou n'importe quelle autre raison ! Elle a égelemnt décrit comme se passaient les tournages et a rappeléavec nostalgie les décors en carton pâte et les rochers en papier mâché...
Julie Caitlin Brown
Cette actrice a joué des seconds rôles dans TNG et DS9 et un rôle récurrent dans Babylon 5 (Na'Toth). Elle a expliqué comment elle a obtenu son rôle dans Babylon 5, profitant du désistement de l'actrice prévue qui devenait claustrophobe lorsqu'elle endossait le maquillage de Na'Toth. Elle a également décrit les différences principales dans le tournage de DS9 et de Babylon 5. Selon elle, tournage de Babylon 5 avait une ambiance beaucoup plus "familiale" que celui de TNG ou DS9. A la Paramount, les scénaristes et les producteurs étaient des gens inacessibles, logés dans des bureaux éloignés des plateaux et ils avaient un statut qui les rendaient distants et "supérieurs". Les acteurs principaux eux-mêmes avaient un statut à part et ne déjeunaient généralement pas avec les autres membres du plateau. Sur le tournage de Babylon 5, au contraire, tout le monde formait une sorte de famille : le bureau du scénariste jouxtait ceux des acteurs qui pouvaient passer le voir et discuter d'une scène quand ils le voulaient. Le midi, tout le monde se retrouvait pour déjeuner sous une grande tente.
J.G. HERTZLER et Robert O'REILLY
Ces deux là sont de véritables clowns ! Après avoir transformé en Marianne un buste de Borg, ils se sont livrés à une sorte de sketch racontant l'histoire de deux coqs (qu'ils ont mimé) et finalement, ils se sont lancé dans un combat "à mort" avec deux Bathless de 5 cm de long !! Une fois ce quart d'heure de délire passé, ils ont tous les deux raconté leur audition pour avoir leur rôle de Klingon. Dans les deux cas, ils ont fait face à un jury totalement apathique et endormi qu'ils ont réveillé en poussant des hurlements et des grognements Klingons ! Cela faisait très réaliste ! Chacun a ensuite raconté une ou deux anecdotes de tournage. Robert O'Reilly a ainsi raconté les souffrances de Patrick Stewart portant à bout de bras le très lourd manteau du Chancelier Klingon et devant recommencer la scène plusieurs fois sous l'oeil moqueur de O'Reilly (épisode "Reunion"(TNG)). Hertzler a, lui, raconté comment, dans son premier épisode ("The Die Is Cast"(DS9)) il s'est endormi sur le plateau et a empêché Andrew Robinson (Garak) de dire son texte parce qu'il ronflait trop fort ! En tous cas, tous les deux sont tombés d'accord sur deux points : les dents et la taille des chaussures. Les dents, tout d'abord, sont une véritable calamité pour les acteurs : elles empêchent la prononciation de certains mots et sautent de la bouche lorsqu'on en prononce d'autres ! Quant aux chaussures, elles ont toutes été faites pour Michael Dorn (Worf), lequel chausse du 48. Les autres acteurs ont donc l'impression de marcher avec des palmes !
Robert Beltran
Il était l'acteur le plus attendu et des groupies avaient fait spécialement le déplacement depuis l'Italie ou les Pays Bas. Robert Beltran est l'un des seuls acteurs de série Star Trek à critiquer ouvertement la série dans laquelle il a joué (Star Trek Voyager). Jamais à court de critiques sur Kate Mulgrew (Janeway), il est particulièrement amer sur le manque développement que son personnage a connu. Pour cette raison, il en veut surtout aux scénaristes qui ont fait de Voyager, une série insipide. Pour lui, la série aurait dû être une grande série sur l'exploration, renouant ainsi avec le style de TNG et qui aurait exploré l'évolution des membres d'équipage au cours de leur odyssée. Au lieu de cela, les épisodes se sont contentés de raconter chaque semaine la rencontre avec "Le méchant de la semaine" et le combat qui s'ensuit. Paradoxalement, les seuls personnages qui ont réellement évolué sont des personnages non humains : le Docteur et Seven of Nine. Les autres n'ont pas été jugés intéressants par les scénaristes. Robert Beltran comme Roberto Picardo ont souvent tenté de faire évoluer leur personnage en demandant des changements dans l'épisode, mais pour Chakotay, toutes ses propositions ont été refusées. Il a fini par abandonner et par se cantonner à ses textes. Pour un acteur qui a joué "Macbeth" ou "Hamlet" c'est assez frustrant. Ses rapports tendus avec Kate Mulgrew (dont il trouve qu'elle se comporte comme un petit chef a l'écran comme dans la vie réelle) n'ont rien arrangé. Finalement, il porte un regard assez cynique sur Star Trek : cette série, c'est avant tout de la télévision c'est-à-dire du business destiné à rapporter de l'argent. Selon lui, Gene Roddenberry lui-même n'avait pas une vision si philosophique et si désintéressée qu'on le dit de la série classique, mais espérait surtout gagner beaucoup d'argent avec.
Le bilan
Tout d'abord, un grand bravo aux acteurs qui ont bravé le froid parisien pour participer à Constellation 2 et créer une bonne ambiance dans l'auditorium. Ils ont vraiment créé le spectacle et sauvé cette Convention.Pour moi, cette convention a été décevante sur le plan de l'atmosphère et de la présentation. Ayant connu celle de l'année dernière j'avais espéré quelque chose de plus abouti, de mieux ficelé : j'avais espéré me retrouver plongé dans une abiance et un univers de Star Trek. Le côté artisanal et bricolage de l'année dernière avait quelque chose de sympathique pour une première convention, mais force est de constater qu'aucun progrès n'a été accompli en un an. On est très loin des véritables conventions européennes et surtout américaines. Il ne faut pas forcément blâmer l'équipe organisatrice qui a fait ce qu'elle a pu, entre les désistements des acteurs et ceux des sponsors. Je ne peux que les encourager à prendre plus de temps (et de moyens) pour nous préparer une vraie convention, plus professionnelle, dans deux ans. En attendant, je protégerait mon uniforme des mites et de la poussière !
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